Par exemple, dans le département dont je suis élu, la Somme, vous envisagez de supprimer une classe dans la commune de Fressenneville ou encore dans celle d’Eaucourt-sur-Somme. Pourtant, les effectifs y sont quasi stables. Ce n’est donc pas une question démographique, et les parents refusent ces décisions injustes ; d’ailleurs, dans notre département, plusieurs dizaines d’écoles ont été occupées la nuit dernière.
En revanche, il existe une question éducative. La Somme est le deuxième département de France métropolitaine, après l’Aisne, du point de vue du nombre de jeunes ayant une difficulté de lecture – 14, 9 %, contre 9, 6 % dans le pays –, et l’espérance d’obtenir le baccalauréat est, en Picardie, la plus faible du pays.
Aussi, voici ma question, monsieur le ministre : prendrez-vous en compte les spécificités de nos territoires, en ville comme à la campagne sans, j’y insiste, les opposer l’une à l’autre ? Faites en sorte que la prochaine rentrée scolaire ne s’apparente pas au naufrage du Titanic !