Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, madame la présidente de la délégation, chère Annick, mes chers collègues, elles s’appellent Karen, Catherine, Jacqueline, Émeline, Marie-Blandine, Élodie, Sarah, Nathalie, Ghislaine, Brigitte, Perrine, Marie-Christine, Anne, Sylvie…
Elles vivent dans les départements du Lot, du Doubs, du Maine-et-Loire, du Gers, de Loire-Atlantique, de Haute-Garonne, de la Drôme, des Ardennes, d’Ille-et-Vilaine, du Rhône, de Haute-Marne, du Morbihan, du Loiret, de Meurthe-et-Moselle, de Vendée.
Elles ont en commun d’être « femmes en agriculture ». Elles élèvent des ovins, des vaches laitières et allaitantes, des lapins, des porcs, des chevaux, des volailles. Elles produisent des céréales, des légumes, des fruits, du vin.
Elles sont engagées, parfois militantes, dans les organisations professionnelles agricoles, présidentes de lycée agricole, présidentes de chambre d’agriculture, présidentes de section féminine, élues municipales, départementales, régionales, et ancienne sénatrice, pour l’une d’entre elles.
Elles, ce sont les femmes que j’ai eu la chance de rencontrer, parmi d’autres, en tant que corapporteur, aux côtés de mes cinq collègues, à l’occasion du colloque organisé ici même ou lors de nos déplacements.
Elles ont fait de leur passion un métier choisi et assumé.
Elles se caractérisent par leur esprit d’ouverture. Elles ont le souci de la recherche de valeur ajoutée, une sensibilité aux questions environnementales et sociétales. Certaines accueillent des touristes ou pratiquent la vente directe.
Elles sont vives d’esprit et épanouies.
Pourtant, ce rapport met en exergue les conditions parfois difficiles dans lesquelles elles vivent leur activité, de la formation à la retraite, à l’instar de leurs homologues masculins sur certains aspects.
Aussi, nous avons l’obligation collective de faire vivre ce rapport et ses quarante recommandations pour reconnaître les carences et insuffisances, pour redonner du sens à ce noble métier et de l’espérance à celles qui l’ont choisi.
Il nous appartient désormais, législateur, ministre de l’agriculture – pour l’enseignement agricole –, chambres consulaires, mutualité sociale agricole, banques, coopératives agricoles, collectivités locales et autres acteurs de l’agriculture et de la ruralité de tout mettre en œuvre pour obtenir des résultats à la hauteur des espoirs suscités.