Madame la sénatrice, cette trentième proposition a également retenu notre attention – vous avez pu le constater plus tôt au cours du débat.
Vous avez raison de le souligner, c’est la connaissance scientifique qui nous a permis de disposer d’une appréhension vraiment fine des conséquences de l’utilisation de ces produits et de mettre en place un système de protection des femmes contre les produits phytosanitaires et contre les pesticides.
J’ai rappelé tout à l’heure l’existence du plan Écophyto 2+, visant, disais-je, à réduire l’utilisation de ces produits et surtout à supprimer celle des plus dangereux d’entre eux.
Je veux rappeler également que le code du travail impose que les machines et les équipements de travail soient conçus de manière à ne pas exposer les utilisateurs à des risques pour leur santé et pour leur sécurité.
Vous savez – cela a été dit précédemment – que le ministère de l’agriculture a réalisé une cartographie des risques auxquels sont exposées les femmes agricultrices, pour ce qui concerne particulièrement deux problèmes : les questions de reproduction et de fertilité, de grossesse et de développement de l’enfant. Les risques sont multiples, mais les connaissances scientifiques, bien qu’elles progressent considérablement, restent insuffisantes pour pouvoir les évaluer d’une manière pleinement satisfaisante pour nous tous, pour ces femmes en particulier.
C’est pourquoi une campagne de sensibilisation devrait bientôt être lancée ; plusieurs caisses locales de la mutualité sociale agricole ont déjà conduit de telles campagnes. La protection de la santé des femmes agricultrices me semble véritablement une condition sine qua non du bon exercice de leur profession, mais également, à plus long terme, du maintien de l’attractivité de ces filières pour les jeunes générations.
Le Gouvernement est donc pleinement mobilisé à cet égard.