Monsieur le sénateur, j’ai déjà répondu, lors des échanges précédents, à un certain nombre des questions que vous me posez. Je vais donc consacrer mon développement à la question du taux de formation professionnelle continue des femmes, sujet qui n’a pas encore été traité cet après-midi.
Vous le savez, les femmes, qui représentent 30 % des contributeurs au fonds de formation, n’en bénéficient qu’à hauteur de 9 %, contre 14 % globalement.
VIVEA, qui est le fonds de formation des agriculteurs, mène une action spécifique sur le sujet. Pleinement conscient du défi à relever, il le soutient activement et l’a inscrit dans son plan stratégique pluriannuel.
Le ministère de l’agriculture est représenté par le commissaire du Gouvernement au conseil d’administration de VIVEA. Il a ainsi pu constater le souci qui anime les membres de ce fonds afin de faire progresser les choses, instituant notamment un suivi précis des indicateurs de progrès en ce domaine. Ce sujet est d’autant plus important pour les femmes que près de la moitié des exploitantes de moins de quarante ans ne sont pas passées par l’enseignement agricole. Seulement un cinquième des hommes sont dans ce cas, cela a été dit tout à l’heure.
Les femmes sont souvent plus diplômées de l’enseignement supérieur que les hommes, mais elles s’installent dans la plupart des cas plus tard et sans avoir bénéficié des formations idoines qu’elles suivront en formation professionnelle continue. Cette question, nous l’avons longuement évoquée dans le cadre des échanges précédents.
Je reste très vigilante sur le thème de la parité dans l’accès à la formation professionnelle tout au long de la vie. À cet égard, il m’a été remis ce matin, dans le cadre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, un rapport qui contient un certain nombre de préconisations. Nous allons bien évidemment les mettre en lien avec les actions portées par le ministère de l’agriculture.