Bien sûr, la séance artistique ne se résume pas à Pierre Soulages et quelques têtes d'affiche des classements de l'art contemporain, mais les artistes français, sur lesquels repose en réalité le marché, demeurent en nombre insuffisant. Les organisations professionnelles ne sont nullement responsables de la création ! L'État, au travers notamment de l'Éducation nationale, doit y sensibiliser les jeunes générations. De nouveaux artistes doivent émerger ! Plus ils seront nombreux, plus les chances qu'ils existent avec succès sur le marché international augmenteront.
Vous avez évoqué, madame Lherbier, votre expérience universitaire. La mienne date un peu, mais je puis vous assurer qu'il n'y a jamais eu, depuis vingt ans, tant de formations destinées aux professionnels du marché de l'art. Celle des commissaires-priseurs évolue ; il existe désormais une préparation à l'examen d'entrée. Je n'aime guère le terme d'« encadrement », qui suppose un contrôle extérieur, mais je vous assure que les professionnels sont extrêmement bien formés.