Pour qu'il y ait davantage d'artistes, comme l'appelle de ses voeux Gérard Sousi, il faut une politique culturelle publique ambitieuse. Plus de 70 % des artistes peintres plasticiens vivent en France sous le seuil de pauvreté. La précarité de leur statut constitue un bien mauvais signal pour le marché de l'art ! L'appauvrissement des classes supérieures est donc loin, monsieur Mathivet, de représenter la principale cause de son repli... En réalité, lorsque, par exemple, l'investissement immobilier devient plus lucratif, il est préféré à l'art. En intéressant la population, dans son ensemble et dès le plus jeune âge, à l'art, nous rendrons le marché de l'art plus dynamique, non parce qu'il sera spéculatif, mais parce qu'il sera synonyme d'envie et de plaisir. Nous devons également porter l'exigence d'un statut social digne et d'une meilleure reconnaissance des artistes.