En ce qui concerne la question de Madame Malet sur le plan de développement des équipements en outre-mer, celui-ci prévoyait un engagement de 10 millions d'euros en 2017. Or, en 2017, comme je l'expliquais, cette somme s'est élevée à plus de 13 millions. Le ministère des sports, cette année, s'engagera à hauteur de 7 millions d'euros en 2018. Le ministère des sports a par ailleurs demandé au ministère des outre-mer d'apporter une contribution financière équivalente. Vous n'êtes pas sans savoir que le budget a été réduit, mais avec un peu moins de moyens, nous tiendrons tout de même notre ligne de conduite, qui consiste à poursuivre le travail engagé.
Le plan de développement 2018 sera clairement axé sur l'innovation afin de répondre aux problèmes liés aux conditions climatiques spécifiques aux outre-mer. Il convient - et nous l'avons vu avec l'épisode cyclonique sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy - de rechercher des équipements adaptés aux territoires ultramarins. L'enjeu est double : encourager les concepteurs d'équipements sportifs à développer une offre novatrice et s'ajuster à de nouveaux usages. À ce titre, et c'est une nouveauté, nous avons décidé de travailler avec l'Agence française de développement (AFD) afin de mieux structurer les réponses aux appels à projets. Nous cherchons à proposer des solutions durables sur nos territoires. Dans le cadre de ces appels à projets, nous avons dégagé les axes prioritaires de ma feuille de route : les équipements sportifs de proximité, les plateaux sportifs et le sport-santé. La semaine dernière s'est tenu le premier conseil d'administration, et nous souhaitons faire une réforme axée sur les quartiers prioritaires, la valorisation de la pratique au féminin et les personnes en situation de handicap.
Sur la question des contrats aidés : en 2018, 200 000 contrats aidés seront maintenus, et notamment sur le sport. Vous prêchez une convaincue : j'ai créé un club et j'ai vu la dure réalité de l'organisation d'un club, surtout sur les trois premières années où les subventions se font rares. Nous voulons pérenniser des emplois diplômants. À ce titre, nous oeuvrons d'ores et déjà avec Muriel Pénicaud, la ministre du travail, dans la perspective de 2024, afin de valoriser nos bénévoles et nos volontaires. L'objectif est d'obtenir environ 250 000 emplois directs et indirects et plus de 70 000 volontaires pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Notre ligne directrice est de valoriser et de renforcer les zones fragiles, et notamment de soutenir les associations situées dans les quartiers citadins prioritaires. Nous veillerons à ce que les outre-mer ne soient pas oubliés. En prenant en compte les retours d'expérience de nos champions, nous voulons optimiser les formations diplômantes en collaboration avec le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation pour valoriser nos Centres de ressources, d'expertise et de performance sportives (CREPS), avec un budget supplémentaire de 2,2 millions d'euros pour nos apprenants. De même, avec le ministère de l'éducation nationale, nous réfléchissons à une réforme du bac professionnel pour que nos jeunes puissent s'orienter vers les différents métiers dans la mouvance de la pratique sportive mais aussi de l'animation, tout en prenant en compte les spécificités de nos îles.