Comme je viens de le dire, les contrats aidés sont maintenus dans les outre-mer. Nous avons en plus de cela les contrats SESAME (Sésame vers l'emploi pour le sport et l'animation dans les métiers de l'encadrement), le service civique et l'apprentissage, que nous sommes en train de développer. J'entends donc vos craintes et vous confirme que, pour les outre-mer, le maintien de ces contrats est entériné.
En ce qui concerne le rôle social du sport, nous avons demandé au Conseil économique, social et environnemental (CESE) d'étudier la manière dont le sport crée du lien dans les quartiers prioritaires de la ville, dans les zones de revitalisation rurale (ZRR) et surtout dans les outre-mer.
Sur la question de l'enjeu de santé publique du sport, la direction des sports agit selon trois axes. En premier lieu, créer et développer des équipements en adaptant l'offre à la pratique et en liaison étroite avec les agences régionales de santé (ARS) qui travaillent déjà dans certaines îles, notamment sur les programmes sport-santé.
Nous voulons par ailleurs continuer à travailler avec la CONCACAF que nous avons déjà rencontrée, et organiser une réunion avec Noël Le Graët, président de la Fédération française de football. Je vais initier des relations bilatérales pour avoir l'opportunité de recevoir des équipes étrangères sur nos îles. Cette proximité est favorable pour des stages et aux avant-veilles de compétitions. Pourquoi ne pas aussi réfléchir à l'organisation des Jeux de la francophonie chez nous ? Aujourd'hui, j'ai rencontré le ministre du Québec, avec lequel je travaille sur la manière de gérer les commotions cérébrales ainsi que le sport à l'université. Je ferai un déplacement aux États-Unis au trimestre prochain pour évoquer le rôle du sport à l'université ainsi que la haute performance. Il faut que les parcours universitaires de nos jeunes favorisent l'apprentissage des langues et développent les contacts avec le monde de l'entreprise. Il faut permettre à nos territoires de saisir les opportunités en jouant sur ces proximités. Nous poursuivrons une démarche identique dans le bassin Pacifique en direction de l'Australie afin de développer nos sites et la pratique pour faire de nos îles des territoires attractifs, notamment pour les stages et la formation. Nous avons déjà rencontré le représentant du Comité national olympique et sportif (CNOS) colombien afin de valoriser la pratique du haut niveau chez les 14-25 ans dans l'optique des Jeux olympiques de 2024. Pour des raisons de proximité géographique, ces jeunes souhaitent venir dans la Caraïbe. L'idée est donc de développer les échanges bilatéraux sur différents registres, y compris en matière de programmes universitaires. Les acteurs économiques ont montré de l'intérêt pour ces échanges, en particulier dans le domaine du tourisme d'affaires.