Je vous remercie, madame la ministre, d'être parmi nous aujourd'hui pour traiter d'un sujet qui vous tient à coeur : la jeunesse, le sport et les outre-mer. Vous avez parlé du sport comme facteur d'intégration, et j'y crois, particulièrement pour les jeunes issus de milieux défavorisés. Je suis une ancienne professeure d'éducation physique et sportive. J'ai ainsi pu mesurer combien la pratique sportive apprend aux jeunes à vivre ensemble, à respecter les règles et à s'inscrire dans un cadre collectif. Je pense que la pratique sportive permet aussi de résoudre certains problèmes de délinquance, voire de prédélinquance. Toutefois, je constate que l'accès au sport n'est pas démocratique, et ces jeunes des milieux défavorisés, particulièrement en outre-mer, ont du mal à accéder au sport loisir ou au sport de haut niveau. Vous ne venez pas d'un milieu très défavorisé. Vous aviez, dans votre famille, une culture du sport. Or, les inégalités d'accès au sport s'accentuent. J'ai noté votre attention particulière pour les associations des quartiers prioritaires. Je crois cependant qu'il est nécessaire d'aller plus loin dans la promotion du sport en réfléchissant aux actions concrètes qui pourraient être mises en oeuvre en outre-mer pour que l'accès au sport, comme pratique de loisir ou de haut niveau, soit plus démocratique et moins inégalitaire.