Intervention de Marlène Schiappa

Réunion du 8 mars 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Moyens humains et financiers mis en œuvre par le gouvernement pour lutter contre les violences faites aux femmes

Marlène Schiappa :

Madame la présidente, mesdames les sénatrices, messieurs les sénateurs, madame la présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, vous l’avez rappelé, le Président de la République a décrété l’égalité entre les femmes et les hommes grande cause nationale du quinquennat.

Les moyens qui lui sont alloués ont connu une augmentation substantielle. Le programme 137, seul programme du budget de l’État presque exclusivement consacré au financement des associations, s’élève à près de 30 millions, auxquels s’ajoutent 420 millions d’euros de fonds interministériels.

Vous avez très bien décrit la situation, madame la sénatrice : s’agissant des droits des femmes, depuis des années, les associations, les élus locaux ou des membres de la société civile sont le moteur, et l’État suit, en subventionnant leur action ou en ne la subventionnant pas.

Notre politique, c’est de dire que l’État doit reprendre la main, que les droits des femmes relèvent de la compétence de l’État et qu’il doit être de nouveau moteur, locomotive, qu’il doit impulser les politiques publiques et reprendre ses responsabilités.

Permettez-moi d’en donner un exemple. Actuellement, ce sont les associations qui, très majoritairement, assurent l’accompagnement des femmes dans le dépôt de plainte. Le ministre d’État, ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a indiqué qu’une plateforme serait créée pour permettre à ces femmes de déposer plainte en ligne directement auprès de policières et de policiers. L’État pourra ainsi les accompagner dans le dépôt de plainte, puis dans la judiciarisation.

Par ailleurs, 5 000 places d’hébergement d’urgence vont être réservées au cours de l’année aux femmes victimes de violences.

Pour ce qui est des subventions, madame la présidente de la délégation, je ne peux pas vous laisser dire que les subventions sont incertaines. Comme vous le savez, il existe des contrats pluriannuels d’objectifs et des contrats de subvention qui peuvent durer jusqu’à trois ans : les subventions sont donc certaines.

Je rappelle également qu’il n’y a pas eu un seul euro de baisse des subventions de l’État pour les associations nationales de lutte pour les droits des femmes, et contre les violences sexistes et sexuelles en particulier.

De nouveaux appels à projets seront lancés à partir du mois d’avril. J’ai installé un groupe d’experts chargé d’examiner les subventions allouées aux associations. Ces dernières, qui devront leur remettre un dossier, pourront voir leurs subventions augmenter si besoin est.

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