Intervention de Nicole Belloubet

Réunion du 8 mars 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Centres éducatifs fermés pour les jeunes filles mineures

Nicole Belloubet :

Madame la présidente, mesdames les sénatrices, messieurs les sénateurs, madame la sénatrice Josiane Costes, les centres éducatifs fermés, qui ont été créés en 2002, sont aujourd’hui au nombre de cinquante-deux sur le territoire national.

Ils constituent, vous le savez, une alternative à l’incarcération. Ils permettent d’apporter une réponse « contenante » pour les mineurs qui sont les plus ancrés dans la délinquance ou qui commettent les actes les plus graves. Ils répondent ainsi à la fois à une forte demande sociale de contrôle et de sécurité, et leur pertinence en matière de prévention de la récidive, appréciée par les magistrats, a également été soulignée dans de très nombreux rapports.

Ces établissements sont donc bien identifiés par les juridictions, qui en expriment régulièrement le besoin.

Le Président de la République a fait part, lors de la campagne électorale présidentielle, de sa volonté de mettre davantage de centres éducatifs fermés à disposition des magistrats et des jeunes, et de répartir leur implantation sur l’ensemble du territoire.

J’ai donc pour perspective de créer vingt nouveaux centres éducatifs fermés, et il est actuellement envisagé que l’un d’entre eux soit dédié à la prise en charge des jeunes filles. Il n’existe en effet aujourd’hui qu’un seul centre éducatif fermé dédié à des jeunes filles ; il se situe à Doudeville, dans le département de la Seine-Maritime.

En 2016, les centres éducatifs fermés, il faut le souligner, n’accueillaient que 6 % de filles, contre donc 94 % de garçons. La perspective dans laquelle nous nous situons répondra au moins pour partie à cette problématique.

À ce jour, je rappelle toutefois que la mixité n’est pas un handicap et que, si elle est bien régulée, elle peut être une solution tout à fait satisfaisante.

Nous ne savons pas, au moment où je vous parle, quelles seront exactement les localisations choisies pour implanter ces nouveaux centres éducatifs fermés, car les directions interrégionales de la Protection judiciaire de la jeunesse doivent nous adresser leurs propositions en ce sens, mais j’ai bien compris que le Cantal était peut-être candidat à cette localisation…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion