Intervention de Muriel Pénicaud

Réunion du 8 mars 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Droits des femmes ii

Muriel Pénicaud :

Madame la sénatrice Boulay-Espéronnier, vous évoquez deux sujets qui sont liés, et que je résume : comment faire le changement ?

Pour faire le changement, chacun doit s’impliquer à son niveau.

Le secteur public doit donner l’exemple. On pourrait penser que la tâche y est plus aisée, que les classifications et les statuts facilitent l’égalité, mais, dans les faits, l’accès aux carrières n’y est pas forcément le même pour les femmes et les pour les hommes : malgré les grands progrès qui ont été réalisés dans le passé, nous n’y sommes pas encore. C’est pourquoi nous avons prévu pour la fonction publique le grand plan que j’évoquais à l’instant, qui sera piloté par la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et le secrétaire d’État chargé de la fonction publique

Dans le secteur privé, vous avez raison, il faut non seulement adopter des mesures visant à encourager l’égalité, mais aussi faire prendre conscience aux dirigeants qu’il leur est indispensable de respecter la loi parce que c’est la loi, mais aussi parce qu’ils y ont tout intérêt, comme nous l’avons encore constaté ce matin dans l’entreprise Sodexo : les entreprises qui pratiquent une vraie parité et une vraie mixité à tous les niveaux – je dis bien à tous les niveaux –, sont plus innovantes, plus attractives pour les talents et plus performantes.

C’est pour cette raison que nous avons proposé aux partenaires sociaux – et nous allons en discuter – que, dans les sociétés cotées, les dirigeants aient à se prononcer tous les ans sur deux points.

Premièrement, ils devront délibérer sur le bilan de l’égalité salariale dans les entreprises. §Dans une logique de « comply or explain », c’est-à-dire « appliquer ou expliquer », il est difficile de justifier que cela ne fonctionne pas.

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