Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 8 mars 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Psychiatrie en france

Christophe Castaner  :

Madame la sénatrice Lassarade, vous soulevez un sujet qui nous concerne tous. Aujourd’hui, selon l’Organisation mondiale de la santé, une personne sur quatre sera touchée de troubles psychiques à un moment de sa vie d’ici à 2020. À regarder notre entourage, ce sujet de santé publique est un sujet majeur.

Pourtant, cette question n’est pas nouvelle : elle remonte au XVIIe siècle, avec l’apparition de la médecine de l’âme. Comme les questions d’aujourd’hui mettent en avant les femmes, permettez-moi de citer Madeleine Pelletier qui, en 1906, a été la première femme psychiatre. Cette féministe militante absolument convaincue disait qu’une femme doit être un individu avant d’être un sexe.

Au-delà de cette référence, je veux dire que Mme Buzyn, qui est retenue à l’Assemblée nationale, a souhaité faire de la question des troubles psychiques l’un des combats majeurs de notre organisation nationale de santé. Elle assurera personnellement la présidence de l’instance nationale, le comité stratégique de psychiatrie et de santé mentale. Elle souhaite, au nom du Gouvernement, apporter une réponse en deux temps, avec douze mesures d’urgence et des mesures de plus long terme.

Pour ce faire, il faut évidemment mobiliser tous les acteurs concernés, la formation, la recherche, notamment pour renforcer le repérage le plus précoce possible des pathologies. C’est ainsi, par la prévention, que l’on évitera de se retrouver dans les situations que vous avez évoquées et que je ne nie pas.

Il faut aller plus loin ; la psychiatrie est inscrite comme l’une des thématiques prioritaires du programme hospitalier de recherche clinique pour 2018. Il est évident que la recherche française doit être accompagnée, afin de continuer à progresser sur ce sujet. En même temps, il faut que nous trouvions des réponses territorialement adaptées pour accompagner et préserver l’autonomie de ceux qui sont à leur domicile.

Cet ensemble de mesures doit nous permettre de mieux prendre en compte cette réalité, une réalité du quotidien pour beaucoup d’entre nous.

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