Votre rapport constitue une attaque sans précédent contre tous les fondements du service public, notamment ferroviaire. Vous avez privilégié le seul angle comptable, hors de toute considération d'intérêt général, qu'il s'agisse d'aménagement du territoire, de droit à la mobilité ou de transition écologique. Vos propositions se traduiraient par un report du rail sur la route, à rebours de l'urgence climatique. Comment entendez-vous respecter la COP 21, alors que notre niveau d'émission en 2016 a été supérieur aux prévisions ? Comment croire que les régions pourront sauver les petites lignes alors que leurs dotations diminuent ?
L'ouverture à la concurrence va condamner la péréquation entre les lignes et va conduire à l'abandon des lignes non rentables, au grand dam des populations. L'ouverture à la concurrence du fret ferroviaire n'a pas été concluante. Pourquoi s'entêter ? La filialisation du fret va signer sa condamnation. C'est un non-sens écologique lorsqu'on sait que cinq wagons peuvent transporter l'équivalent de 35 camions de 32 tonnes.
Votre rapport est à charge contre le service public, contre les salariés, au-delà même de l'attaque contre leur statut.