Élue d'un territoire rural, j'ai moi-même été émue à l'idée que l'on puisse abandonner les petites lignes. Ne faudrait-il pas renverser la logique et partir du principe qu'un territoire doit être irrigué, notamment par le rail ? Pourquoi ne pas profiter des infrastructures existantes et remplacer les motrices diesel par des motrices électriques, au lieu de vouloir faire rouler des bus électriques qui n'existent pas encore ?
Si les usagers se détournent du train, c'est surtout parce que la qualité de service se dégrade fortement. Horaires inadaptés, pannes, retards : je pourrais prendre l'exemple de la ligne Brive-Aurillac. Et le temps de trajet vers Paris est plus important que jadis avec le Capitole.
Déserts médicaux, fermeture des services publics et, demain, abandon des petites lignes : les territoires ruraux sont violemment bousculés. L'enjeu est majeur pour la France dans son ensemble.