Merci pour cet exposé particulièrement brillant, didactique, mais aussi pour le tableau que vous dressez d'un pays dont la situation ne peut manquer de nous inquiéter.
Vous avez dit que vous ne pensiez pas que les élections de l'année prochaine soient de nature à ouvrir des perspectives d'évolution. Aucune de vous ne nous a fait part de son sentiment à propos de Mme Ak°ener, ancienne ministre de l'Intérieur, dont nous avons le sentiment, d'après ce que nous lisons dans la presse, qu'elle semble être la seule opposition crédible à la présidence de M. Erdoðan.
Issue du parti ultranationaliste, on a le sentiment qu'elle cherche à présent à fédérer dans son nouveau parti toutes les oppositions au régime. Elle a dressé tout récemment dans la presse française, à la faveur d'une interview, un tableau extrêmement critique de la situation sociale, économique et des droits de l'homme dans son pays. On peut penser qu'elle cherche à s'imposer dans les élections à venir.
Pensez-vous qu'elle puisse fédérer l'opposition ? Qu'en est-il du vote kurde ? Elle ne peut exister sans celui-ci. Venant du parti ultranationaliste, on voit mal comment elle peut fédérer les Kurdes.