Intervention de Catherine Conconne

Commission des affaires économiques — Réunion du 14 mars 2018 à 9h40
Audition de Mme Isabelle de Silva présidente de l'autorité de la concurrence

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

A la Martinique, les marchés sont extrêmement contraints et soumis au droit de la concurrence. Les producteurs de bananes françaises, fortement aidés par l'Union européenne, devraient pouvoir écouler prioritairement leur production sur le marché français. Récemment, l'Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN) a été informée par un courrier que l'enseigne Monoprix ne commercialiserait plus ses bananes, produit pourtant vertueux et équitable, mais celles de l'Équateur. Les normes environnementales n'y sont pas les mêmes que celles imposées par l'Union européenne. Subir un tel affront en France est regrettable.

Les Martiniquais sont autosuffisants en ce qui concerne la production de yaourts, grâce à trois producteurs présents sur l'île. La loi Lurel de 2013 prévoit qu'il n'y aura plus de double date limite de consommation (DLC) pour les produits importés. Qu'en est-il de son application ? J'ai adressé un courrier à ce sujet aux ministères concernés. On m'a répondu qu'un rappel à l'ordre de l'Autorité de la concurrence mettrait fin à cette pratique d'une DLC différenciée entre l'Hexagone et l'outremer.

Dans l'audiovisuel, les bouquets offerts par le satellite nous inondent de publicités, de sorte que certaines chaînes martiniquaises se retrouvent en difficulté car elles ne peuvent plus diffuser de publicités locales. Il s'agit là d'une concurrence profondément déloyale.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion