Merci pour votre exposé, monsieur l'ambassadeur. Je partage certaines de vos propositions. La Fondation Alliance française est en position très difficile. En novembre dernier, elle s'est même retrouvée en quasi-cessation de paiement. Deux causes expliquent ce déficit de trésorerie : d'une part, les loyers dus par l'Alliance française Paris Île-de-France qui n'ont pas été versés ; d'autre part, les dépenses liées au plan d'investissement pour la modernisation du réseau « Alliance 2020 » qui n'ont pas été couvertes par les recettes attendues, mais par la trésorerie de la Fondation.
Avez-vous dressé un diagnostic de la situation financière difficile qu'elle rencontre ?
Vous avez dit que le réseau des alliances françaises ne devait pas être mis sous tutelle. Nous aurions pu craindre un scénario de dissolution de la Fondation mais cela n'aurait-il pas été une solution de facilité, consistant à faire disparaître un acteur fragilisé, sans avoir pour autant de vision structurante sur le long terme ?
Par ailleurs, quelles seraient les conséquences d'une dissolution sur les 16 équivalents temps plein (ETP) actuellement employés par la Fondation ? Qu'adviendrait-t-il du pilotage du réseau des 834 Alliances françaises présentes dans le monde ? Serait-t-il livré à lui-même ou chapeauté par l'Alliance française Paris Île-de-France au titre de primus inter pares ? Ou bien serait-t-il piloté par l'Institut français et, dans ce cas, quid de la précieuse indépendance des Alliances locales à l'égard du gouvernement français, et de la pérennité de la marque « Alliance française » ? Quelles seraient les conséquences d'un tel scénario pour le recueil des dons et legs, lesquels s'élevaient à 250 000 euros en 2017 ?
Enfin, comment pourrait-on mieux 'intégrer dans notre réseau les autres pays francophones, notamment en matière de financement ?