Il existe une vraie dynamique des alliances françaises. Je pense à celle qui sera créée à Siem Reap, au nord du Cambodge, grâce à Arnaud Darc, un grand entrepreneur français local. J'ai aussi rencontré le président de l'Alliance française de Sao Paulo, Renato Janine Ribeiro, ancien ministre de l'éducation du Brésil. J'imagine mal ces personnalités sous la tutelle de l'État... Ils pourraient, en revanche, participer au pilotage du réseau ; ce qui constituerait un « plus » !
Pour ce qui concerne la distribution de l'argent, même si votre approche améliore les choses, elle relève cependant d'une vision top-down.
Après avoir beaucoup voyagé, je suis choqué par le nombre de Français qui naissent à l'étranger et qui ne parlent par le français : 15 % en Europe du nord, 30 % en Afrique du sud, 50 % en Australie, aux États-Unis et au Sénégal, deux tiers en Amérique latine, 82 % en Algérie.
Partageriez-vous l'objectif de 80 % des Français de l'étranger parlant le français ? Si oui, ne pensez-vous pas que nous pourrions plutôt distribuer l'aide au travers d'un chèque éducation, afin que les enfants apprennent notre langue dans les instituts français et les alliances françaises ? Cela permettrait de répartir l'argent par le bas, plutôt que par le haut.