Mes chers collègues, notre commission d'enquête poursuit ses travaux par l'audition du général d'armée Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, accompagné par le Colonel Laurent Bernard, adjoint à la sous-direction administrative et financière de la Direction générale de la gendarmerie nationale.
Mon général, notre commission d'enquête a d'abord pour but d'établir un diagnostic aussi objectif que possible sur l'existence ou non d'un « malaise» ou d'un « mal-être » au sein des forces de sécurité intérieure, allant au-delà d'un simple phénomène conjoncturel. On peut sans doute voir dans l'expression de la colère des policiers depuis la fin 2016 l'indice le plus manifeste d'un tel malaise, mais celui-ci ne serait pas non plus absent de la gendarmerie nationale, quoique moins visible du fait du caractère militaire de cette force.
Il s'agit ensuite pour nous de comprendre les causes de ce phénomène, qu'elles soient matérielles ou morales, et d'examiner l'efficacité des mesures qui ont déjà été prises pour y porter remède au cours des dernières années ; enfin, de proposer des pistes pour améliorer la situation.
Nous souhaiterions ainsi vous entendre d'abord brièvement sur ces différents sujets s'agissant de la gendarmerie nationale. J'inviterai ensuite nos collègues à vous poser des questions sur des points plus particuliers.
Cette audition est ouverte à la presse. Elle fera l'objet d'un compte rendu publié. Un faux témoignage devant notre commission d'enquête serait passible des peines prévues aux articles 434-13, 434-14 et 434-15 du code pénal.
Conformément à la procédure applicable aux commissions d'enquête, MM. Richard Lizurey et Laurent Bernard, prêtent serment.