Ma question portait sur la gestion des sous-effectifs et du renouvellement. Comment cela se passe-t-il ? Quand une communauté de brigade est confrontée à un suicide, est-elle prioritaire en termes de renouvellement ? Ces gendarmes ont parfois l'impression d'être laissés pour compte.
Général Richard Lizurey. - En l'absence de volontaire pour venir, le remplacement du personnel se fait en fonction des sorties d'école suivantes. Outre les suicides, les départs à la retraite par exemple font également l'objet d'un programme de remplacement en fonction des sorties. Il peut ainsi y avoir un delta, mais qui dure de deux-trois mois.
Le gendarme travaille un peu plus de 8 heures par jour, et a une astreinte de 11 heures. Au final, malgré l'application de la directive « temps de travail », nous restons très compétitifs sur l'année. Cela compense l'avantage en nature que représente selon certains le logement. La disponibilité du gendarme, malgré les 11 heures de repos compensé, continue de justifier ce logement.
Pendant la discussion budgétaire, j'ai été amené à évoquer notre dette de 89 millions d'euros. Dans le cadre d'un dispositif de surendettement, nous rembourserons, en 2018, 13 millions d'euros. Cette dette s'explique notamment par le fait que les loyers étaient gagés sur la mise en réserve de l'année dernière. Or, 100 millions d'euros de cette réserve ont été gelés. Il faut savoir que ces 13 millions d'euros s'imputent sur nos frais de fonctionnement.