La police de sécurité du quotidien n'est pas un problème pour le gendarme. La proximité est dans son ADN. D'ailleurs, cette réforme a été anticipée par la mise en place des brigades de contact.
En outre, je constate que depuis que la direction nationale de la gendarmerie nationale est dirigée par quelqu'un issu de ses rangs, après avoir été dirigée par des hauts magistrats, elle ne s'est jamais aussi bien portée.
L'un des problèmes à venir du fait de la directive « temps de travail » est qu'elle va à contrepied de l'effort de renforcement des effectifs. Sa mise en application partielle ou totale va vous amputer de 6 000 ETP. Or, le gouvernement a annoncé un renforcement de 10 000 ETP, répartis entre 2 500 pour la gendarmerie nationale et 7 500 pour la police nationale. Cette annonce ne va pas permettre de combler le déficit produit par l'application de la directive. Aussi, en 2020-2021, vous serez dans la même situation qu'actuellement, voire dans une situation pire.
Général Richard Lizurey. - La directive « temps de travail » entraîne une diminution de nos effectifs. L'annonce des 2 500 ETP ne va pas compenser cette baisse capacitaire. Ainsi, en 2022, on en sera au niveau d'avant la RGPP. En effet, la RGPP a entraîné une diminution de 6 200 personnes.