Nous présenterons les conclusions de notre rapport à la mi-mai, après une quarantaine d'auditions.
Je partage vos analyses, monsieur Raffarin, et je veux souligner un paradoxe : le positionnement de la Chine vis-à-vis des échanges multilatéraux et bilatéraux. La Chine investit les instances multilatérales mondiales, mais elle fait aussi tout pour s'inscrire dans des relations bilatérales et pour freiner la multilatéralisation des Routes de la soie ; je pense en particulier à la faiblesse de l'Union européenne sur ce point, et à la tentative de certains pays de se cartelliser vis-à-vis de la Chine. Ces petits pays, directement concernés, se structurent entre eux pour choisir ce qu'ils vont faire avec la Chine, plutôt que de subir ses choix.
Sur la foire internationale des importations de novembre prochain, s'agira-t-il d'un évènement purement économique et commercial ou d'une sorte de futur forum de Davos chinois ? Comment les entreprises françaises doivent-elles se positionner ? Qu'en est-il des territoires, notamment des régions ?
La feuille de route interministérielle annoncée par le Président de la République fera-t-elle des recommandations sur les modalités de participation à cet évènement, qui va servir, avant tout, les intérêts chinois ? Comment promouvoir le principe de réciprocité des échanges avec la Chine ?
Faut-il accélérer l'adhésion de la Chine au Club de Paris ? Quel est le risque pour les finances publiques des pratiques chinoises de financement ? Ne faudrait-il pas étendre les discussions du G20 aux secteurs couverts par le plan « China manufacturing 2025 », qui liste les futures capacités de surproduction ?
Enfin, comment s'assurer que la Chine respecte les normes internationales en matière de soutien public aux exportations, car le dumping y est omniprésent ?