Vous parlez de « boycott » en Crimée : il s'agit, plus exactement, de sanctions, très mesurées, calibrées, d'abord individuelles puis étendues et infligées à la fois par l'Union européenne, les Etats-Unis, la Suisse, le Japon... A vous entendre, il ne se serait rien passé, l'annexion - sans doute préféreriez-vous le terme de « rattachement » -, ne serait pas si grave ? Il est au contraire très grave pour la sécurité européenne qu'un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU annexe un territoire souverain, viole le traité de Budapest sur la garantie de sécurité pour l'Ukraine, et ignore une résolution de l'ONU votée par 140 pays (douze seulement se sont rangés du côté de la Russie) condamnant cette annexion. Ces élections sont intervenues après le coup de main et en présence des forces militaires russes... On ne peut se contenter de dire que « la Crimée a toujours été russe » et que « ce n'est donc pas si grave ». Il s'agit bien d'une violation du droit international.