Intervention de Didier Marie

Commission des affaires européennes — Réunion du 21 mars 2018 à 17h25
Politique commerciale — Proposition de résolution européenne de m. jean-claude requier en vue d'un accord de libre-échange entre l'union européenne et le mercosur : rapport de mm. pascal allizard et didier marie

Photo de Didier MarieDidier Marie :

Le Mercosur représente un potentiel de marché quatre fois supérieur au CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement, accord économique et commercial global). Il a des barrières protectionnistes, tarifaires et non tarifaires extrêmement élevées. Sur la base de l'accord, les acteurs intéressés devraient réaliser plus de 4 milliards d'euros d'économies de droits de douane. Selon Jean-Claude Juncker, un milliard d'euros de gains représente 14 000 emplois, vous imaginez donc le potentiel de croissance...

La filière viande bovine du Mercosur est extrêmement compétitive mais cela varie selon les pays. L'Union européenne a instauré des précautions précises : elle réalise des audits de qualité pays par pays et payés par le pays d'origine, mais exercés sur place par des inspecteurs de l'Union européenne ou des organismes agréés par lui qui ne sont pas nécessairement du pays, comme de nombreux organismes suisses. Au Brésil, seuls certains États fédérés ont le droit d'exporter, et au sein de ceux-ci, seules certaines fermes disposent d'un agrément selon les règles spécifiques de l'Union européenne. En cas d'alerte sanitaire, la totalité des importations du pays sont suspendues en attendant de nouvelles analyses sur place pour mesurer les difficultés. Ultérieurement, un contingent minimum de 20 % de contrôles est réalisé à l'entrée sur le territoire européen. Les discussions achoppent davantage sur la filière automobile et les services maritimes que sur la filière agricole, même si celle-ci nous inquiète.

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