Dans mon rapport pour avis sur le budget de la protection judiciaire de la jeunesse, j'ai insisté sur les centres éducatifs fermés. La question de la mixité a été évoquée : certains directeurs s'y déclarent favorables, d'autres estiment qu'elle est ingérable. Une autre difficulté tient à la situation géographique. A Doudeville, en Normandie, le CEF accueille des jeunes filles venues du sud de la France, d'où une rupture du lien familial qui peut poser problème.
Il faudra aussi s'interroger sur la formation professionnelle, propre à orienter ces jeunes vers une voie d'avenir. On constate que le dépaysement, en milieu rural, de jeunes issus des quartiers difficiles, le contact avec les animaux, leur est très favorable. Mais le suivi, après la sortie, reste encore insuffisant, faute de moyens, si bien que malgré les efforts, la récidive persiste.