Il ne faut pas perdre de vue les différences entre les tranches d'âge : on parle ici de mineurs entre 13 et 18 ans, qui n'appellent pas tous le même traitement. La question psychiatrique vient se surajouter : l'accompagnement doit être d'autant plus personnalisé. Cela aide à décider, par exemple, si la réinsertion dans le quartier est possible, ou si elle est, au contraire, à éviter.
Pour avoir participé aux travaux qui ont présidé à la création des établissements pénitentiaires pour mineurs, j'indique qu'était prévu un quartier pour les filles, mais il n'en va pas de même pour les CEF. Il reste que l'administration pénitentiaire, interégionale, reste trop cloisonnée, et même lorsque les services déconcentrés appliquent des directives nationales, on y trouve bien des divergences. Ceci pour dire qu'il faudrait mettre beaucoup d'huile dans les rouages.