Ce peut être par le biais des copains du quartier, d'associations sportives - on remarque une forte tendance viriliste chez les djihadistes, qui se traduit par un goût pour les sports de combat, la musculation, ce que l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste, l'UCLAT, identifie comme des sports à risque - mais aussi, très souvent, par un séjour à l'étranger où beaucoup de choses se jouent. Ces jeunes peuvent partir pour faire leur hijrah, un séjour humanitaire ou par escapisme, et sur place ils font des rencontres souvent décisives dans leur progression vers la radicalité. Si cela passe peu par la mosquée, c'est que ces groupes de jeunes, quand ils la fréquentent, s'y comportent souvent en marginaux, critiquant la parole de l'imam et se retrouvant pour partager des idéaux qui n'ont pas leur place dans les mosquées - et d'autant moins que celles-ci sont étroitement surveillées depuis l'expérience des années 1990, lors du conflit en Algérie.