Intervention de Bertrand Calas

Commission d'enquête état des forces de sécurité intérieure — Réunion du 21 mars 2018 à 14h15
Table ronde de représentants de syndicats de la police municipale : association nationale des cadres de la police municipale ancpm ; cftc-police municipale ; syndicat de défense des policiers municipaux sdpm ; syndicat national des policiers municipaux snpm ; syndicat national de la sécurité publique snsp ; union syndicale professionnelle des policiers municipaux

Bertrand Calas, vice-président du syndicat national des policiers municipaux :

SNPM). - Un fonctionnaire de catégorie A ne devrait pas être APJ 21, ce n'est pas cohérent. Un agent administratif, ce n'est pas un adjoint, qui lui-même n'est pas un attaché. Les directeurs et chefs de service ne devraient pas avoir la qualification judiciaire. Quant aux contrôles routiers qui ont été évoqués : nous ne pouvons réaliser un contrôle que si nous constatons une infraction au code de la route.

Il y a un problème général de confiance envers nous. Il y a moins d'un an, un texte a été voté qui, du point de vue de la légitime défense, différencie l'usage des armes entre police municipale et police nationale ou gendarmerie. Mais qui écrit ces textes ? Nous sommes tous sur la même voie publique ! Contre un tueur de masse, la police municipale ne peut pas tirer. On ne nous fait pas confiance. De plus, les policiers nationaux et les gendarmes peuvent transporter leur arme en dehors du service. Pas nous. Pourquoi ? Cela fait beaucoup de différences. Pourtant, nous sommes des agents de terrain, confrontés aux mêmes difficultés que la police nationale et la gendarmerie. Le résultat de ces mesures est que l'agent de police municipale a peur de se servir de son arme. Et quand on a peur, on va vers l'accident.

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