L'efficience des polices municipales passe par l'accès aux fonctions et à la formation de base. Pour professionnaliser le métier, il suffit de développer des écoles de police municipale portant un programme identique sur tout le territoire.
Aujourd'hui, les centres nationaux de la fonction publique territoriale (CNFPT) partagent un programme unique, mais les contenus des enseignements diffèrent considérablement. J'ai assisté un stagiaire à Nîmes la semaine dernière ; dans sa formation, 90 % des stagiaires correspondaient à des emplois réservés, des détachés, des bénéficiaires de passerelles, y compris des agents de surveillance de la voie publique, des ASVP. Le constat est simple : les formations initiales et continues diffèrent d'un CNFPT à l'autre.
De plus, le CNFPT délivre une attestation de fin de stage et non une certification. Beaucoup de candidats détachés, issus des passerelles ou des emplois réservés finissent le stage avec des réserves exprimées par les formateurs sur certains modules, mais ils sont tout de même titularisés, armés, et placés sur la voie publique. Cela peut également concerner des policiers ou des gendarmes, c'est-à-dire des agents de catégorie A, qui se retrouvent à la tête de brigades alors que des réserves avaient été émises par leurs formateurs.
Cette attestation de stage doit être remplacée par une véritable certification afin que, le cas échéant, ces agents puissent être renvoyés à leur structure d'origine.