Sur les cinq volets relatifs à la police de sécurité du quotidien (PSQ), seul le cinquième concerne le partenariat entre la police nationale et les élus et les polices municipales. Nous ne sommes pas sereins quant à la capacité des forces de sécurité de l'État à occuper le terrain. Nous savons, comme professionnels de la voie publique, que l'action que mène la police municipale nécessitera dix fois plus de moyens pour être prise en charge par l'État. Quelques milliers de gendarmes et de policiers en plus, dont certains remplaceront des départs en retraite, ne suffiront pas.
La PSQ ne remet pas en cause la place et la mission de la police municipale. Ce qui nous pose problème, c'est plutôt la sécurité privée. Le Conseil national des activités de sécurité privée, le CNAPS, nous a fait part de la volonté affichée par les institutions de rattraper notre retard sur le monde anglo-saxon à ce sujet. Cela pose des difficultés, dès lors qu'il s'agit d'une activité économique et non plus d'un service public.
Va-t-on positionner 160 000 agents de sécurité privée face à 240 000 agents de la force publique ? Il faut revenir à une situation cohérente avec notre histoire et nos convictions.