Monsieur le sénateur Léonhardt, pour répondre à votre dernière question, nous souhaitons, comme je l’ai dit dans mon intervention liminaire, ouvrir le dossier de l’accompagnement de nos aînés et du vieillissement de la population. Il s’agira en effet d’un phénomène auquel nos systèmes de financement et le regard de la société ne sont pas préparés.
Notre société n’est pas inclusive pour les personnes âgées dépendantes. Or, je le rappelle, nous serons plus de 5 millions de personnes âgées de plus de 85 ans en 2050. Nous devons dès maintenant préparer cet avenir, en proposant un modèle de prise en charge beaucoup plus proche des besoins des personnes. Aujourd’hui, elles n’ont le choix qu’entre leur domicile et l’EHPAD. Il faut proposer une offre beaucoup plus diverse, de façon à les accompagner progressivement vers la dépendance, et surtout leur permettre de privilégier le plus longtemps possible le maintien à domicile, ou en tout cas dans un lieu de résidence qu’elles auront choisi, ce qui est rarement le cas de l’EHPAD.
S’agissant du taux d’encadrement dans les EHPAD, celui-ci s’accroît : il a augmenté de 11 % en six ans. Chaque année, ce taux est en hausse, mais il est éminemment variable en fonction de l’état de dépendance des personnes. S’il est de 57 % pour la moyenne des établissements d’hébergement pour personnes âgées, il est ainsi de 38 % dans les EHPA, c’est-à-dire les établissements d’hébergement hors EHPAD, de 63 % dans les EHPAD, et de 103 % dans les unités de soins de longue durée, les USLD.
Vous le voyez, le taux d’encadrement est donc d’ores et déjà adapté au niveau de dépendance. Nous allons continuer, dans les années qui viennent, à augmenter le nombre de personnes présentes au chevet de nos personnes âgées, tout en réfléchissant à un modèle de société qui permette une société plus inclusive et le maintien à domicile si nécessaire.