Intervention de Abdallah Hassani

Réunion du 3 avril 2018 à 14h30
Situation des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes — Débat interactif

Photo de Abdallah HassaniAbdallah Hassani :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, il y a peu, les personnels des EHPAD s’étaient mis en grève, directeurs compris. Épuisés, ils témoignaient d’une réelle détresse à se trouver en nombre insuffisant pour accompagner le quotidien des résidents avec l’humanité et la dignité nécessaires, ce qui aboutit à des situations que l’on peut qualifier de maltraitance institutionnelle.

Si je félicite le Gouvernement d’avoir pris la mesure de cette question, via son plan récemment annoncé, il reste pourtant essentiel de s’attarder sur le vrai problème, à savoir mettre en place un modèle d’organisation pérenne prenant en charge le vieillissement de la population, ce « cinquième risque ».

Est-il d’ailleurs à propos de parler d’un risque ? La vieillesse n’est pas un risque, elle est inéluctable, compte tenu de l’accroissement de l’espérance de vie. En 2050, la population de plus de 65 ans aura doublé et les dépenses pour la prise en charge de la dépendance pourraient aussi doubler en part de PIB. Il est donc primordial de nous préparer et nous adapter à ce défi de société.

Alors que certains cherchent, de manière un peu artificielle, à opposer maintien à domicile et placement en EHPAD, je pense que nous devrions essayer d’aborder les questions de soins et d’autonomie de façon globale.

On sait bien que, dans les EHPAD, certains budgets relèvent du conseil départemental, d’autres de la santé. Mais mettons-nous un instant à la place des personnes victimes d’une perte d’autonomie, ainsi que de leur famille et de leur entourage.

Certes, avec la réforme de la tarification, près de 400 millions d’euros de financements supplémentaires seront alloués aux EHPAD sur la période de 2017–2023.

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