Monsieur le sénateur Hassani, vous m’interrogez sur le reste à charge des familles. Cette question mérite toute notre attention puisque beaucoup de familles ont aujourd’hui des difficultés à s’en acquitter.
Il est évidemment inenvisageable, dans le cadre de la réforme de la tarification, qu’elles subissent une augmentation de leur reste à charge. La question qui se pose aujourd’hui est plutôt de savoir comment faciliter l’hébergement en EHPAD pour les familles qui rencontrent des problèmes financiers.
C’est la raison pour laquelle nous voulons modifier aussi le schéma actuel des EHPAD, offrir davantage d’hébergements temporaires et de moments de répit pour les familles, faciliter les plateformes de services issus des EHPAD qui se rendraient à domicile. Toutes ces mesures permettraient de réduire considérablement le reste à charge des familles.
Se pose aussi, et depuis de nombreuses années, la question du financement du cinquième risque, certains préconisant des assurances privées, d’autres, au contraire, un financement de l’État.
Je veux rappeler que la réforme de la tarification améliorera de façon importante la prise en charge des soins dans les EHPAD : je l’ai dit, 85 % des établissements seront gagnants.
Nous avons fait un calcul afin d’évaluer le nombre de postes qui seront créés grâce au budget soins alloué par les différentes lois de financement de la sécurité sociale : pour accompagner cette réforme, 20 000 équivalents temps plein – ETP – seront dédiés, pour la partie soins, aux EHPAD.
Vous voyez que l’État fait un effort considérable, en dégageant 430 millions d’euros supplémentaires pour les six prochaines années. Cela ne préjuge en rien la réforme plus générale que nous devrons mener pour la prise en charge de la dépendance. Cette réforme que vous évoquiez dans votre question, nous l’ouvrons aujourd’hui à l’occasion de cette consultation.