Madame la ministre, mon intervention portera sur la dépendance et l’évolution sociétale qu’elle induit.
À l’occasion de l’examen du projet de loi relatif aux retraites, je reviens d’une mission en Suède et au Danemark, où l’augmentation de l’espérance de vie est tout à fait significative, allongement qui s’accompagne d’une bonne santé. Dans ces pays, on ne semble pas préoccupé, comme nous, par les problèmes de dépendance.
Les différences ne sont pas telles entre nos pays que l’on puisse imaginer des solutions différentes. Il n’empêche que, si l’on veut vieillir en bonne santé, il faudrait améliorer les mesures de prévention. Cela signifie que si l’on parvient à dépister plus tôt, par exemple, les troubles neurovégétatifs ou si l’on arrive à trouver des molécules tout à fait innovantes qui permettent aux personnes de vivre dans une dépendance moindre que celle que l’on connaît aujourd’hui, la durée de vie sera forcément plus longue, tout comme celle de la retraite.
Ma question est donc bien précise : comment articuler une réforme systémique des retraites avec une réforme de la dépendance, sachant que l’une et l’autre sont liées en raison des effets que j’ai signalés en préambule ?