Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, ce débat était attendu par le personnel des EHPAD, parfois à bout de souffle, parfois épuisé ; par les résidents, qui sont quelquefois, pour reprendre votre sympathique lapsus, madame la ministre, des résistants au bonheur ; par les familles, qui doivent placer un membre de leur famille, leur père ou leur mère – c’est mon cas, et je peux vous dire que cela engendre un certain stress – ; et par l’opinion.
Ce débat soulève deux types de questions.
D’abord, celle de l’adaptation des EHPAD et des moyens. La sémantique parle d’elle-même : on est passé des maisons de retraite aux établissements pour personnes âgées dépendantes.
Ensuite, celle de l’innovation, de la recherche de nouvelles réponses que l’on peut conceptualiser par l’expression « EHPAD hors les murs ».
Ces EHPAD hors les murs peuvent se traduire par le maintien à domicile, par l’accueil familial, mais aussi par des structures adaptées. C’est l’innovation que nous lançons dans le département du Nord, notamment en faisant en sorte de rassembler des personnes isolées dans des appartements de trois ou quatre chambres, avec une gouvernante.
Ces innovations soulèvent la question de la téléassistance, des équipes soignantes, de l’accueil d’urgence pour ne pas encombrer les urgences de l’hôpital, de la vidéoassistance ou du dossier médical partagé.
Mon interrogation est simple : comment l’État compte-t-il stimuler ces innovations et accompagner ces réflexions et évolutions ?