Madame la sénatrice Bertrand, vous pointez du doigt peut-être une difficulté, ou quelque chose qu’il nous faudra discuter tous ensemble, à savoir que la politique du vieillissement est décentralisée. Le rapport de la Cour des comptes montre un rapport allant de 1 à 2, 5 dans l’investissement des départements dans la dépendance et le vieillissement ; c’est probablement l’un des sujets que j’aurai à discuter avec Dominique Bussereau lorsque je le rencontrerai prochainement, car nous avons un travail collectif à mener pour ouvrir cette feuille de route.
Avec une politique très décentralisée, il faut que nous soyons tous en phase sur ce que nous sommes capables de financer. Je ne jette pas du tout la pierre aux départements, car certains d’entre eux sont en très grande difficulté du fait de leur démographie, il ne s’agit donc évidemment pas d’une critique dans ma bouche. Simplement, il est nécessaire d’harmoniser et de réfléchir ensemble sur les moyens de faire mieux collectivement pour mieux accompagner les personnes âgées.
Ensuite, vous avez parlé du personnel. J’ai déjà beaucoup dit sur le personnel en EHPAD. Il convient de revaloriser sa carrière, de lui donner plus de perspectives. Ce sont des emplois locaux, non délocalisables, pouvant avoir un intérêt dans beaucoup de territoires. Nous devons donc porter collectivement un autre regard sur ces emplois, car il s’agit aussi du regard de la société, pas seulement de l’État ou des départements.
Enfin – c’est quelque chose qui m’a été demandé par les fédérations –, nous devrons peut-être faire des campagnes de valorisation des métiers du soin, du care ; ce sont en réalité des métiers d’avenir parce qu’ils vont nous concerner et qu’ils permettront la cohésion sociale à l’avenir. Nous devons clairement porter un regard sociétal différent sur ces métiers-là, que j’essaierai de revaloriser pendant mon mandat.