Madame la sénatrice Laure Darcos, pour répondre plus largement à votre question, je veux vous indiquer que, dès cette année, l’État mettra tout de même sur la table, pour le financement des EHPAD les plus en difficulté, 28 millions d’euros, dans le cadre de l’ONDAM médico-social. J’y ai ajouté 50 millions d’euros confiés aux ARS, via le fonds d’intervention régional, le FIR, c’est-à-dire le financement régional.
Nous avons donc cette année, pour accompagner les EHPAD les plus en difficulté, 78 millions d’euros, auxquels nous devons encore ajouter 10 millions d’euros consacrés au recrutement d’infirmières de nuit. Cela améliorera probablement, pendant la nuit, le niveau d’anxiété du personnel, qui est souvent amené à envoyer des personnes âgées aux urgences, alors que l’on pourrait probablement les garder s’il y avait un meilleur accompagnement en soins.
Enfin, à cela s’ajoutent 72 millions d’euros dédiés à l’accompagnement de la partie « soins » du financement des EHPAD.
Au total, 160 millions d’euros vont être dégagés cette année pour les EHPAD, dont une grande partie pour les établissements les plus en difficulté.
Bien évidemment, cela ne clôt pas le débat sur la dépendance qui ne fait que s’ouvrir. Peut-être faudrait-il un unique financeur ? Nous aurons l’occasion d’en discuter tous ensemble.
Toujours est-il que beaucoup de départements se disent aujourd’hui en très grande difficulté. Je me rapprocherai de M. Bussereau pour trouver comment les accompagner au mieux.
Clairement, la péréquation ne permet pas toujours d’assurer les besoins de financement de la dépendance.