Madame Canayer, l’objectif est l’élargissement de l’hinterland des trois ports de l’axe Seine, au-delà de leur zone d’influence naturelle qu’est l’Île-de-France.
Plusieurs projets d’infrastructures concourent à cet objectif.
Tout d’abord, il s’agit de la mise au gabarit de la Seine entre Bray et Nogent-sur-Seine. Le Conseil d’orientation des infrastructures a proposé de retenir un engagement de cette opération, représentant un montant d’investissement de 240 millions d’euros à l’horizon 2030.
Voies navigables de France conduit actuellement les études de définition du projet qui permettront ensuite la tenue d’une enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique. Les financements de ces études par l’État et les collectivités territoriales partenaires sont inscrits dans le cadre des contrats de plan État-région 2015-2020 d’Île-de-France et de Champagne-Ardenne. Les conditions de poursuite de cette opération seront à définir à l’issue de l’examen par le Parlement du volet de programmation de la loi d’orientation sur les mobilités.
Ensuite, la desserte du port du Havre, le canal Seine-Nord Europe et MAGEO, la mise au gabarit européen de l’Oise entre Compiègne et Creil. Le canal Seine-Nord Europe donnera la possibilité d’attirer de nouveaux trafics maritimes à destination du cœur de l’Union. Il revient à nos acteurs portuaires de premier plan de saisir l’occasion que constituera l’ouverture de l’axe de la Seine sur le plus grand réseau fluvial d’Europe pour renforcer leur compétitivité.
Enfin, la modernisation de la ligne Serqueux-Gisors, dont la mise en service est attendue mi-2020, permettra une montée en charge progressive du trafic fret à partir et à destination du port du Havre.
Comme vous le voyez, madame la sénatrice, nous mettons bien l’accent sur cette région de France.