Madame Tocqueville, comme je l’expliquais en détail dans le cadre de ma réponse à Mme Canayer, la modernisation de la ligne entre Serqueux et Gisors vise à créer un itinéraire fret alternatif à l’axe historique empruntant la vallée de la Seine via Rouen et Mantes-la-Jolie, proche de la saturation en raison de la hausse du trafic de voyageurs.
Elle répond à la volonté politique, d’ailleurs affirmée encore récemment par le Premier ministre, de renforcer la compétitivité des ports normands, notamment celui du Havre, en améliorant l’offre de service entre le port et la région parisienne, et, plus largement, vers l’Europe.
Ce projet bénéficie d’un financement européen important, à hauteur de 71 millions d’euros. Il s’agit d’une opération stratégique, nécessaire pour conforter la position de la France au cœur des grands flux maritimes entre l’Europe et les grandes économies mondiales.
À la suite de la déclaration d’utilité publique prononcée en novembre 2016, les premiers travaux ont démarré pour créer un raccordement ferroviaire direct au sud de Serqueux, électrifier la ligne, l’équiper d’un nouveau système de signalisation, supprimer des passages à niveau et installer des protections acoustiques nécessaires en vue de limiter les nuisances sonores. Sa mise en service, attendue pour mi-2020, va permettre une montée en charge progressive du trafic fret à partir, mais aussi à destination, du port du Havre.