Monsieur Raison, les corridors fret, définis à échelle de l’Union européenne, prévoient d’ores et déjà un axe fret est-ouest, c’est-à-dire le corridor atlantique, qui passe au nord de Vesoul en formant un axe entre Nantes, l’Île-de-France, Metz, Nancy, Strasbourg et s’étendant au-delà, vers l’Allemagne.
De tels corridors sont définis à l’échelle européenne. Pour être redéfinis, ils doivent faire l’objet d’une négociation de longue haleine avec la Commission européenne. Une redéfinition précise n’interviendra qu’en 2023. Le corridor que vous proposez, en se prolongeant jusqu’à Budapest, correspondrait à une modification profonde de l’existant.
En tout état de cause, il ne peut s’agir de multiplier les corridors, sauf à affaiblir ce concept, qui vise précisément à définir des axes prioritaires transfrontaliers supportant un trafic de fret important, pour adopter des mesures d’exploitation adaptées au trafic de marchandises et orienter les investissements en faveur de ce mode de transport. Le développement du fret nécessite de concentrer les actions de l’État et de SNCF Réseau sur les axes à fort potentiel, en sachant qu’il faut également faire face aux demandes des vingt-six autres – bientôt moins ! – États membres.
S’agissant du réseau ferroviaire dans le secteur de Vesoul, la ligne entre Autet et Vesoul, dans le département de la Haute-Saône, n’est effectivement plus exploitée.
Pour autant, le réseau paraît d’ores et déjà très maillé pour les grands flux internationaux. Une éventuelle réouverture de cette ligne ne pourrait se justifier qu’en fonction de besoins locaux. Dans cette hypothèse, il revient aux collectivités locales de se saisir de ce sujet, si elles le souhaitent, et à vous aussi, monsieur le sénateur, de contribuer précisément aux réflexions sur cette question.
N’oublions pas que les gouvernements précédents, dont la majorité à laquelle vous appartenez toujours était aux manettes d’un certain nombre, n’ont visiblement pas suffisamment pris les choses en main