Intervention de Brune Poirson

Réunion du 3 avril 2018 à 14h30
Politique de fret ferroviaire — Débat interactif

Brune Poirson  :

Monsieur Jacquin, les autoroutes ferroviaires sont en concurrence directe avec le transport routier de marchandises, notamment international. Elles sont particulièrement dynamiques au sein du segment de transport combiné, lui-même plutôt dynamique au sein du fret ferroviaire.

Les services existants aujourd’hui ont permis de transporter plus de 800 000 poids lourds et d’économiser 75 000 tonnes de CO2 par an. La mise en exploitation d’un service complémentaire entre Calais et l’Italie est annoncée par l’opérateur à brève échéance. Le gouvernement français coopère activement avec ses homologues espagnol et italien pour promouvoir la mise en exploitation de services nouveaux, ainsi que, car l’enjeu est double, la pérennisation des services existants.

La stratégie de l’État sur ce sujet est triple.

Il s’agit, tout d’abord, de poursuivre la démarche de développement et de pérennisation de l’autoroute ferroviaire alpine, par la mise en concession du service, par son extension si possible à la région lyonnaise, ainsi que par le raccordement de ce barreau alpin à l’axe rhodanien.

Il s’agit, ensuite, de capitaliser sur les investissements passés d’augmentation de gabarit, de circulation de trains longs et de création d’itinéraires de secours qui soient financés par l’État sur l’axe rhodanien, l’axe Calais-Lille-Metz-Lyon-Avignon-Perpignan, en accompagnant la mise en exploitation de services complémentaires sur cet axe.

Il s’agit, enfin, d’améliorer les performances de l’axe atlantique, desservant Calais, Lille, Paris, Bordeaux et Hendaye, entre la frontière espagnole et le nord-est de la France, pour permettre la mise en place de services de ce type sur cet axe majeur de fret ferroviaire. Vous le voyez, monsieur le sénateur, les autoroutes ferroviaires restent une priorité du gouvernement.

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