Les sources disponibles les plus fiables sont celles du fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Il n'est sans doute pas parfait car il peut ignorer les personnes passées entre les mailles du filet tout comme signaler des faux-positifs, des personnes surveillées par erreur, et il conserve probablement des personnes dont le décès ne peut être prouvé, mais c'est certainement la base de données la plus crédible, de très loin, pour dresser une photographie de la radicalisation en France. Le plan de lutte contre la radicalisation annoncé par le Premier ministre contient précisément la communication de certaines données du FSPRT à des chercheurs, sous réserve de leur anonymisation. Ce fichier compte près de 20 000 personnes.