Intervention de Antoine Karam

Réunion du 5 avril 2018 à 15h00
Quelles perspectives pour les études de médecine — Débat interactif

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

Madame la ministre, alors que près de 290 000 médecins sont inscrits à l’Ordre, leur répartition reste très inégale sur le territoire national.

Comme vous le savez, de par leur géographie, leur isolement et leur situation démographique, les outre-mer en général, et plus particulièrement la Guyane, sont extrêmement touchés par la désertification médicale.

La Guyane est l’un des départements français le moins favorisé pour les indicateurs de santé, ce qui lui confère une situation sanitaire fort préoccupante.

En effet, le sous-développement général en matière d’infrastructures et de professionnels de santé place le territoire en situation de crise chronique. Si des efforts sont faits, ils ne suffisent pas à rattraper le retard accumulé dans un contexte de forte croissance démographique.

Pour ces raisons, les études de médecine constituent un véritable enjeu de développement pour la Guyane.

Nous disposons bien d’une université de plein exercice depuis le 1er janvier 2015, mais seule la première année commune aux études de santé – PACES – y est dispensée, avec, toujours, un rattachement à l’université des Antilles. Le nombre d’enseignants est faible. Les cours se déroulent en visioconférence ou sur supports vidéo.

Force est de constater que les conditions actuelles de formation ne permettent pas de préparer davantage d’étudiants en PACES et, donc, de futurs médecins.

Pour rappel, la Guyane ne disposait que de douze places en médecine pour 2018.

Pourtant, et vous en conviendrez, le développement économique et social passe aussi bien par l’accompagnement vers la réussite de la jeunesse que par un accès aux soins de qualité.

Dans ce contexte, madame la ministre, comment faire des études de médecine un moyen d’action pour lutter plus efficacement contre la désertification médicale outre-mer ?

S’agissant de la Guyane, le Gouvernement est-il prêt à étudier sérieusement l’opportunité de créer une faculté de médecine de plein exercice, afin d’ouvrir le numerus clausus et de permettre à nos étudiants de poursuivre leur deuxième et troisième cycles sur le territoire guyanais ?

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