Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 5 février 2009 à 15h00
Mise en œuvre du grenelle de l'environnement — Article 34, amendement 822

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

L’amendement de la commission présente un risque, même s’il est évident que l’objectif de celle-ci est d’apporter plus de confort aux salariés.

Considérant la dureté de la société dans laquelle nous vivons, affecter à chaque salarié la trace de ses contaminations risque de le pénaliser.

À cet égard, je citerai un exemple.

À Lys-Lès-Lannoy, près de Roubaix, l’entreprise Alstom Power Boilers qui fabriquait des chaudières a fermé pour cause de contaminations par l’amiante. Les travailleurs sains ont cherché à se faire réembaucher, mais tel un livret sanitaire en quelque sorte, la rumeur les a suivis : les chefs d’entreprise ne les ont pas embauchés au prétexte qu’ils avaient travaillé dans une entreprise contaminée et avaient peut-être des fibres d’amiante. Voilà le problème tel qu’il se pose !

Le sous-amendement n° 822 vise à préciser que cette expérimentation a pour objet d’aider les travailleurs. Certes, vous prévoyez qu’elle sera engagée en concertation avec les partenaires sociaux. On n’imagine d’ailleurs pas les partenaires sociaux se laisser taguer : « a été exposé aux éthers de glycol », « est en péril » ou « travailleur potentiellement malade ». Mais j’ai essayé ici de lister, monsieur le rapporteur, toutes vos bonnes intentions non dites, en précisant « dans le but d’améliorer le suivi sanitaire des travailleurs concernés, de lever les obstacles au retour à l’emploi de ceux qui y postulent, de prévenir les expositions à venir ».

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