La déclaration finale montre bien l'importance du couple franco-allemand dans la dynamique européenne.
S'agissant de la période de transition, qu'en est-il de la question de la pêche ? Restons-nous dans le cadre de la zone économique exclusive (ZEE) européenne sur ce sujet ? Le milieu des marins pécheurs est éruptif et cela constitue un élément de pression important entre les mains de la Grande-Bretagne.
Sur l'Irlande, nous avions achevé la première phase des négociations un peu triomphalement. Les allers et retours du Royaume-Uni tiennent beaucoup à ses enjeux intérieurs, ils sont inquiétants, avec la pression d'un parti irlandais alors que le Sinn Fein lui-même ne joue pas la présence dans les débats.
Le rôle de l'Union européenne n'est pas de négocier avec les acteurs politiques d'Irlande du Nord, mais j'en viens à me demander s'il ne faudrait pas créer une sorte de mission diplomatique là-bas. Un nouveau découpage de l'Irlande n'est pas envisageable, et les blocages soulignent la conception fermée que le Royaume-Uni se fait de sa souveraineté.
Que pouvons-nous envisager ? Comment dialoguer avec nos collègues nord-irlandais pour comprendre ce qui se joue ? Dans ce théâtre déjà marqué par histoire, ce problème pourrait mener, dans cinq ou dix ans, à une nouvelle situation explosive.