Intervention de Martial Bourquin

Délégation aux entreprises — Réunion du 15 février 2018 à 8h35
État d'avancement des travaux du groupe de travail sur la revitalisation des centres-villes et centres-bourgs

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

Merci pour ces interventions enrichissantes, chers collègues. Je voudrais tout d'abord vous rassurer : il ne s'agit pas de faire du balancier, cela n'est pas du tout notre intention. Nous voulons simplement mettre en place un développement et une gestion du territoire équilibrés. Je vais vous donner un exemple : nous avons reçu le groupe Carrefour qui va supprimer 1 400 emplois. Ses représentants nous ont dit que le groupe perdait 4 % cette année, et il semble bien qu'il perdra beaucoup plus dans les années qui viennent. Il faut être vigilant car ce ne sont pas simplement les centres-villes qui sont en difficulté mais les zones commerciales où se forment des friches. Carrefour va laisser en gérance des hypermarchés et ceux-là vont finir par mourir. Le groupe veut maintenant aller vers la qualité et le e-commerce.

Au sujet des CDAC, nous allons regarder les périmètres d'autorisation et nous voulons travailler en plein consensus à ce sujet. Il n'est pas question de faire haro sur les grandes surfaces. Nous avons face à nous une question sociale évidente, une question culturelle évidente, celle de la ville européenne. Est-ce que demain nous aurons encore des centres-villes et centres-bourgs ? Les choses sont déjà assez critiques aujourd'hui et nous essayons de mettre en place tout une série de solutions. Prenons l'exemple de la taxe sur les enseignes : lorsque j'étais maire, je l'ai rendue quasiment indolore en centre-ville, mais cette charge imposée à l'extérieur représentait en réalité bien peu de choses pour les grandes enseignes. Ce sont des solutions qui, dans l'idée de la zone franche, peuvent être étudiées. Quoi qu'il en soit avec l'article 40, nous n'aurons pas le droit de mettre en place des zones franches si nous ne trouvons pas les recettes suffisantes. Il faudra aussi réfléchir aux normes, vous l'avez tous mentionné, car elles renchérissent beaucoup trop les activités en centre-ville. Il faudra enfin demander à l'État qu'il montre l'exemple. Avec Rémy Pointereau et l'ensemble du groupe de travail, nous voulons arriver à un projet équilibré et complet qui prenne en compte le logement, les services, ainsi que la question des documents d'urbanisme. La question des schémas de cohérence territoriaux qui ne sont pas prescriptifs se pose également : faudrait-il les rendre, sur ces points, prescriptifs ? Cela fait partie des questions que nous allons aborder ensemble.

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