N'y a-t-il pas dans la position russe un véritable paradoxe et un message de notre part à faire passer ? La Russie souhaite redevenir une grande puissance mondiale, faire disparaître l'image de Gorbatchev et tous les souvenirs cuisants qui marquent encore les esprits. On a entendu le président Poutine tenir ce discours la semaine dernière encore au sujet du renouveau de la puissance russe.
D'un autre côté, cet État puissance a mis onze fois son veto aux Nations unies. Il a occupé la Crimée au mépris du droit international, a agi comme on le sait au Donbass, et a soutenu l'action de Bachar al-Assad en Syrie. Le monde entier considère que la Russie est coresponsable du massacre des populations de La Ghouta.
Tout ceci, si l'on y ajoute l'agitation régulière entretenue par les minorités russophones dans les pays voisins, ne correspond pas au comportement que l'on attend d'une grande puissance qui veut jouer un rôle comme celui que la France tente de jouer avec ses propres moyens.
Ne doit-on pas conseiller aux Russes, sans vouloir leur donner de leçons, de revoir leurs comportements s'ils veulent retrouver leur rang ?