Ce sujet est consubstantiel à notre système d'armes, car c'est ce qui permet d'affecter des gendarmes en tout point du territoire, notamment là où il n'y a pas d'autre représentant du service public, par exemple outre-mer. Un traitement suffit pour vivre, mais, pour que la famille puisse faire des projets, il faut un deuxième salaire. Or il est parfois compliqué de trouver un emploi au conjoint, tout comme il est plus ou moins difficile ou onéreux de scolariser les enfants.
Les élus locaux connaissent bien la question du locatif, et nous avons souvent avec eux un dialogue constructif, reposant sur une démarche gagnant-gagnant. Ils savent bien, en effet, que, s'ils proposent des logements décents - je ne dis pas luxueux -, les familles viendront, ce qui évitera le célibat géographique et aura pour résultat un meilleur investissement local des gendarmes, non seulement professionnel, mais aussi au sein du tissu associatif. Si la caserne est un taudis, le statut nous permet certes d'y envoyer nos hommes, mais ces derniers en partent dès qu'ils le peuvent ; c'est du perdant-perdant. Il est vrai que certains des principaux problèmes immobiliers se posent dans le domanial, comme à Melun, par exemple.