La possession d'une arme représente évidemment un facteur de risque, mais la question n'est pas aisée : certaines femmes policières sont rassurées avec une arme dans leur sac et certaines ont évité ainsi une agression. Il serait plus facile, au nom de la prévention, de limiter le port d'arme au temps du service, mais serait-ce vraiment déterminant ? Quoi qu'il en soit, les conditions de travail et le stress professionnel, composantes essentielles de l'équilibre psychologique des fonctionnaires de police, doivent être au coeur des politiques de prévention et de dépistage.
En conclusion, notre enquête a montré que le risque de suicide dans la police nationale sur la période 2005-2009 était supérieur de 36 % à celui de la population générale, notamment en raison de la sur-suicidalité des policiers de moins de trente-six ans. En outre, la totalité des fonctionnaires ayant mis fin à leur jours présente les signes d'une détresse psychologique ressortant, à une exception près, d'un trouble psychiatrique, majoritairement de type dépressif.